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Conférence usine cognitive

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Le RTMQ oriente ses projets en fonction des enjeux que connaissent les entreprises du secteur. Aussi, en 2018-2019, les sujets d’actualités relatifs au domaine manufacturier étaient entre autres : la pénurie de main-d’œuvre, la dépendance au marché américain et le déficit d’innovation. De là, l’intégration de l’intelligence artificielle dans les industries apparaissant comme une alternative prometteuse pour contrer ces problématiques, le RTMQ a organisé à la fin mars 2019, en collaboration avec l’Institut des sciences cognitives de l’UQAM et le Centre de recherche en intelligence artificielle (CRIA) de l’UQAM, une conférence intitulée « usine cognitive ».

Cet événement a réuni pas moins de 100 participants provenant du milieu universitaire, des centres de recherche et des industries manufacturières (80% du secteur de la transformation métallique).


Suite à cette conférence, le RTMQ a eu l’opportunité de s’entretenir avec Guy Côté de l’entreprise TUBA. Cette dernière se spécialise dans le cintrage de précision et l’assemblage de pièces mécano-soudées.


Q : Quelles étaient vos attentes en vous inscrivant à cette conférence?
Guy Côté : L’entreprise TUBA agissant à titre de sous-traitant pour de grands donneurs d’ordre, elle doit toujours être à l’affût des nouvelles technologies puisque bien entendu notre objectif ultime étant de nous démarquer. De fait, nous avons participé à cette conférence afin d’enrichir nos connaissances dans un domaine qui est en constante évolution.


Q : Où en êtes-vous en ce qui a trait au 4.0 et à l’intelligence artificielle?
Guy Côté : Il y a quelques années, nous avons entrepris, avec la collaboration du CEFRIO, l’implantation de tablettes électroniques dans notre usine. Ces dernières comprenant des textes, des photos et des vidéos ont pour objectif de former les employés sur les équipements spécialisés. Cette initiative reposait sur le fait que peu d’école offre des formations approfondies sur la machinerie (utilisation, diagnostique des pannes…) et que dans le domaine de la transformation métallique le taux de roulement des employés est relativement élevé.
Par ailleurs dans les prochains mois, nous planifions des formations en planification stratégique et sur l’implantation du 4.0 dans notre usine.


Q : Cette conférence vous a-t-elle amené à réfléchir sur l’intégration de nouvelles technologies dans votre usine?
Guy Côté : Cette conférence traitait de nombreux sujets comme des technologies (reconnaissance faciale, maintenance prédictive, collecte et exploration des données, apprentissage machine…) ou encore de neurosciences. La maintenance prédictive a particulièrement attiré mon attention car l’implantation d’une telle technologie dans notre usine permettrait d’améliorer notre productivité, de réduire les pertes, de prédire la durée de vie de nos équipements et les pannes éventuelles, de prévoir des pièces de rechange, etc. Cela étant, qu’il s’agisse de 4.0 ou d’intelligence artificielle, des applications peuvent s’implanter à peu près à tous les niveaux, aussi, avant de s’orienter vers de telle technologie, je pense qu’il demeure primordial de définir avec exactitude les objectifs de l’entreprise et implicitement les installations ou les services où des bénéfices pourraient être réalisés. C’est d’ailleurs pour de telles raisons que TUBA envisage une planification stratégique ainsi qu’un suivi rigoureux pour l’implantation du 4.0. Autre point et non des moindres, il va de soi qu’à moyen et long termes les entreprises manufacturières n’auront pas d’autres choix que de s’orienter vers le 4.0 et l’intelligence artificielle pour perdurer; toujours est-il que ces technologies ne peuvent s’implanter sans la collaboration de l’ensemble de l’équipe. Aussi, il est important de redéfinir la culture de l’entreprise, de rassurer les employés et de leur faire comprendre les gains de ces technologies. Pour conclure, je mentionne un petit bémol qui pourrait rendre les entrepreneurs réfractaires à de telles technologies : la cybersécurité. Aussi, les scientifiques devront se pencher sur cette problématique dans les années à venir.

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